Victor GIRARD
photographe à Nantes en 1900

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Article paru dans Presse-Océan (2014)

PATRIMOINE. Victor Girard (1867-1955) fut reporter-photographe au journal Le Phare, ancêtre de Presse Océan. Son arrière-petit-fils prépare un site à sa mémoire pour l’année 2015.

Victor Girard, un photographe en prise avec Nantes

Près de 300 de ses photos ont été conservées. Victor Girard était un grand photographe. Coup d’œil sur sa vie.

Victor Girard photographia le cosmopolitisme de la ville en 14-18

Son père se nommait aussi Victor Girard et travaillait comme photographe. Il s’était installé dans l’ancien atelier de Gustave Bazelais, au 16 de la rue Boileau dès 1867. Quand il décède le jour de Noël 1893, son fils, sous les pressions de sa mère, prendra alors sa succession.

Du marché de la Petite Hollande aux lancements de bateaux

Tout en ayant un studio, Victor Girard fut parallèlement reporter dès l’âge de 26 ans (de 1893 à 1913) au journal Le Phare, l’ancêtre de Presse-Océan. Il photographie alors tous les grands événements, des Inventaires aux majestueux voiliers du port. On sent l’œil inspiré et l’artiste derrière l’objectif. Ses photographies magnifient la ville de Nantes et ses habitants ; des  petits  métiers  aux épreuves sportives, de la place Royale avec sa marchande de lait à ce troupeau de mouton près du marché de Talensac. Les vendeuses du marché de la Petite Hollande et les lancements de bateaux depuis les chantiers Dubigeon font partie de ces pépites.

Victor Girard a su capter  avec  un  immense talent la poésie de la ville et son actualité sous toutes ses facettes. Avant de se transformer en petit prince de l’objectif, il démarre sous le drapeau à Lorient en 1885. Il est âgé de 18 ans et s’engage au 62 e régiment  d’infanterie en 1885. Il y fait la connaissance du peintre Alexis de Broca avec lequel il rencontrera à plusieurs reprises Sara Bernhardt à Belle-Ile.

De retour à Nantes, dans le studio de son père il « développe ses photos à la lumière du jour », apprend-t-on dans un article qui lui est consacré en 1978. « On ouvrait le châssis composé d’une plaque de verre, positionnait le cliché de verre en accolant le papier sensible photo, refermait les volets du châssis, puis on exposait le cliché à la lumière du jour. Suivaient les opérations traditionnelles de révélateur, fixateur et rinçage ». Dans son studio, ce spécialiste de la photo stéréoscopique, avait d’ailleurs construit en bois un canon de 75 ainsi que la maquette d’un cavalier sur sa monture. Au  cours de la Première Guerre mondiale, il photographia le cosmopolitisme de la ville (voir ci-contre), des Américains aux Hindous, affichant ses tarifs en plusieurs langues. En 1919, il quitta la rue Boileau pour Trentemoult. Il meurt à l’âge de 87 ans à Muzillac.

Stéphane Pajot (Presse-Océan)

Un cheval mort sur la place du Commerce

Au début du XX e siècle, un cheval mort sur la place du Commerce; on remarque le tramway juste derrière et les rails du train au premier plan.

Une petite marchande de légumes devant l'église Saint-Similien.
Louise, fille du photographe, avec des soldats américains, 1917.
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